Leica M3

Le Leica M3 est le premier Leica de la famille M (qui continue aujourd’hui avec le M8.2 numérique). Ses origines remontent à 1954. Mon boitier (N°775 316) date de 1955 et son optique, un vénérable Elmar 5cm f3.5 rentrant (N° 1142253) date lui de 1954.

Il s’agit d’un appareil télémetrique, argentique (format 135), 100% mécanique et sans accessoire de mesure de la lumière (il faut le faire au jugé ou au moyen d’une cellule à main).

Le chassis métalique inspire confiance quand on prend l’appareil en main. C’est un appareil un peu nu, mais l’essentiel y est, et bien placé en plus. Le levier d’armement a un mouvement doux (en deux étapes sur mon model) et tombe sous le pouce sans qu’on ait à faire de gymnastique. Le bouton de rebobinage est protégé par le haut du boîtier et, s’il interdit un rebobinage rapide, il ne risque pas de domages en cas de chocs. Enfin, la bague des vitesses n’offre pas un pas standard mais décalé entre le 1/2 et le 1/100eme de seconde.

Le viseur, bien dégagé sur la gauche du boîtier permet une visée agréable et facile avec l’oeil droit et permet d’effectuer des cadrages avec les deux yeux ouverts (mon oeil directeur est le gauche, mais sur ce boitier, j’en viens à apprécier de viser avec le droit) ; le grandissement du viseur de 0.91x n’y est certainement pas étranger. Rafinement, le cadre de visée (et la pastille de mise au point) se déplace en continu pour corriger la parallaxe et reste tout le temps visible.

Contrairement à la plupart des appareils 24×36, le film se charge par le fond et non le dos du boîtier. Il faut retirer la semelle et, pour faciliter l’insertion, soulever la trappe d’accès au dos. La cartouche, elle, se déroule sur une bobine amovible.

L’optique, un 5cm f3.5 se rentre dans la chambre noir en position de repos et prend ainsi extrèmement peu de place. La mise au point est possible de 90cm à l’infini, avec un vérouillage sur l’infini et un arret à la distance correspondant à l’hyperfocale pour une ouverture de 5.6. Tous les mouvements sont doux, sans jeu.

Enfin, le déclanchement est extrèmement doux, lui aussi, et ne fait que très peu de bruit.

Il porte le nom de « Kuma », une des étoiles de la constellation du dragon, et a commencé à travailler avec moi assez récement, lors d’une sortie au Creux du van

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