L’Archerie d’Orvaz

Jeudi 31 décembre 2009, 16h25.

Un train TER part de Genève, voie 7. A son bord, un dragon accompagné d’une barbare ont déposé leur matériel constitué d’habits de rechange, de sacs de couchage, d’un peu de nourriture et des accessoires indispensables à la pratique du tir à l’arc. Leur destination ? La combe d’Orvaz, un coin du Jura, à proximité de Bellegarde (où ils descendront du  train); Un petit hameau – 6 maisons – à mi chemin entre Belleydoux et Saint-Claude.

En effet, à la combe d’Orvaz, on trouve une archerie et une maison d’hôtes offrant, entre autres services, la possibilité de dormir sous tente  de trappeur.

C’est cette tente qui a attiré les deux individus sus-mentionnés. Leur idée, passer le nouvel an un peu hors du monde!

À Bellegarde, ils seront accueillis chaleureusement par Danielle, qui les conduira en voiture jusqu’à la fameuse maison et à sa tente; eh oui, ni le dragon ni la barbare n’ont de permis de conduire et encore moins de véhicule.

La tente est assez spacieuse. 4 lits de camp, une table, deux bancs, une cantine en tôle, un bac pour le bois, un seau  et une pelle pour les cendres ainsi qu’un petit poêle forment l’ameublement. Le poêle est déjà allumé et il fait bien chaud, dans cette tente de toile blanche. Une lanterne style lampe tempête à LED est fixée à la poutre du faîte au moyen d’une chaîne et se remonte avec une dynamo. Devant la tente, une terrasse équipée d’une table et de deux bancs appelle à la détente.

Après que nous ayons déposé armes et bagages, Laurent nous présente les lieux puis nous laisse nous organiser. Avant de souffler un peu, les lits seront sélectionnés avec soin et les affaires déballées en prévision de la suite.

Après un délicieux repas en compagnie de Danielle, Laurent et un couple client d’une chambre d’hôte, nous retournons dans la tente (il est à peu près 23h00) et rallumons le poêle. La température remonte et nous nous glissons avec délice dans les sacs de couchage avant de sombrer dans les bras de Morphée.

Au matin, le froid est bien là, le poêle est éteint depuis longtemps, la barbare frissonne; c’est décidé, il faudra organiser un « tour de garde » pour alimenter le feu pendant la nuit. Après le petit déjeuner, nous nous réchauffons dans la tente à nouveau confortable puis décidons d’une petite balade photographique sous la première pluie de 2010.

Le reste de la journée se passera au calme, bercés par le bruit du feu dans l’âtre et celui des gouttes d’eau sur la toile. Que c’est agréable d’être loin de tout.

Après un second repas, tout aussi délicieux que le premier, et une nuit plus mouvementée mais moins froide (poêle alimenté toutes les heures) nous nous réveillons sous la neige avec l’envie de décocher quelques flèches; c’est donc l’arc à la main que nous nous dirigeons, après un bon petit déjeuner, vers le parcours « Découverte ».

Le long d’un cours d’eau, des cibles terriblement ludiques reçoivent nos projectiles et un repas des plus bizarres est ainsi gagné. Cuisses de grenouille géante en entrée suivies d’un escargot, géant lui aussi. En plat principal, du chamois et en dessert, un ver dans son champignon !

Enfin, après une dernière nuit, nous préparons notre paquetage et profitons, pour une matinée encore, de ce lieux.

C’est avec la boîte à souvenirs pleine que nous rentrons à Genève, des images pleins les yeux et un désir fort d’y retourner !